Jesús Carlos de Vilallonga
Né en 1927 à Santa Coloma de Farners, Catalogne, Espagne
Démarche artistique
Vilallonga n’échappe pas à la puissante tradition plastique de sa région natale, la Catalogne : le groupe Dau al Set, Gaudi, les fresques romanes. À ses débuts, il adopte rapidement un style qui reflète les influences du fauvisme, de l’expressionnisme allemand et du surréalisme.
Ses cours à l’École des beaux-arts de Barcelone le rapprochent de la tradition muraliste très présente en Catalogne. La décoration d’une chapelle en 1952 à La Molina dans les Pyrénées assoit sa réputation de muraliste. L’artiste explore également la technique de la mosaïque.
Lors de son séjour à Rome, Vilallonga s’éloigne de l’expressionnisme et perfectionne la technique de la détrempe à l’œuf. La matière s’amincit, la surface devient lisse. Un rapport mystérieux s’installe entre les éléments et une atmosphère étrange se dégage du tableau.
Trouver sa manière de peindre
Mais c’est au Québec que l’artiste trouve sa manière. Il explore les thèmes urbains, tout en prenant ses distances par rapport à la réalité. En alignant les bâtiments, il les fait contraster et donne l’impression qu’il s’agit d’un décor de théâtre plutôt que d’une scène réelle. Une atmosphère de solitude se dégage du tableau.
Dans les années 1960, Vilallonga revenant au surréalisme, il recourt au collage et au hasard. Il croit au pouvoir libérateur de l’imaginaire et s’inspire du rêve et de l’étrange. Il juxtapose des réalités fantastiques et quotidiennes. Selon lui, l’homme peut embellir le monde en le rêvant.
Parfois, l’artiste maîtrise la composition, parfois la signification lui échappe et il se soumet à la forme. Les scènes deviennent purement symboliques et allégoriques, et offrent de multiples possibilités d’interprétation.
Œuvre
Biographie
Jésus Carlos de Vilallonga grandit dans un milieu culturellement riche. En 1949, il s’installe à Barcelone et suit des cours à l’École des beaux-arts de Sant Jordi de Barcelone pendant trois ans. Il étudie ensuite à l’École des beaux-arts de Paris où il acquiert la maîtrise de plusieurs techniques artistiques : de l’aquarelle à la fresque. De retour à Barcelone, il reçoit le premier prix d’aquarelle à l’Exposition du Printemps en 1953.
À partir du milieu des années 1950, Vilallonga séjourne fréquemment à Montréal et s’intègre au milieu artistique. Il fréquente notamment Roussil, Vaillancourt, Molinari, Mousseau. Il retrouve également Jordi Bonet qui arrive lui aussi au Québec et qu’il connaît, son atelier étant voisin du sien à Barcelone.
En 1958, l’artiste conclut un contrat d’exclusivité avec la prestigieuse Galerie Dominion à Montréal, contrat qui se terminera avec la fermeture de l’établissement en 2000. Tout au long de sa carrière, il fait de fréquents allers-retours entre l’Europe et Montréal, soit pour étudier, soit pour travailler. Peintre de renommée internationale, il vit maintenant en Catalogne.
Autres œuvres
Autre œuvre dans la collection d’œuvres de l’Université de Montréal
Construction, 1967, Huile sur contreplaqué