Centre d'exposition Université de Montréal
imprimante

Luis Feito

Né en 1929 à Madrid, Espagne

Démarche artistique

Ses premières peintures comportent des éléments figuratifs, la ligne et le dessin dominant sur la couleur. Après une incursion vers le cubisme, Feito se tourne vers l’abstraction lyrique.

L’ocre, le noir et différentes teintes de blanc se côtoient jusqu’au moment où apparaît, vers 1960, une tache rouge qui crée un contrepoint aux grandes giclées de peinture noire.

L’artiste peint avec une matière épaisse qui comprend du sable, du gravier fin et de l’huile de lin. Puis, s’ajoute une palette plus discordante avec des teintes de vert et de jaune. Les formes restent principalement arrondies. Le geste ralentit progressivement, devenant limité, au contraire d’autres peintres lyriques. La pâte se fait moins épaisse, les aplats colorés. Cette période s’achève avec une série de peintures blanches.

Puis, dans les années 90, des formes géométriques angulaires, particulièrement le triangle, envahissent l’espace dans lequel la gestualité renaît, avec le retour à l’abstraction lyrique. Depuis les années 2000, le rouge appliqué avec une gestuelle très ample se marie principalement avec le noir et le blanc.

Œuvre

Biographie

Né en Espagne, Luis Feito a étudié à l’École des beaux-arts de San Fernando. Ses voyages l’ont amené à Paris en 1956. Actif dans les mouvements d’avant-garde, l’artiste expose en France et en Espagne.

Associé à l’abstraction lyrique, Feito fonde avec d’autres le groupe El Paso (1957), un des mouvements les plus influents de la peinture espagnole de la seconde moitié du xxe siècle. Il expose notamment au Musée du Québec à Québec, au Musée d’art contemporain et à la Galerie Gilles Corbeil à Montréal. Il réside à Montréal de 1981 à 1983, pour ensuite s’établir à New York au début des années 1990.

Ses œuvres figurent parmi les collections des grands musées du monde, dont le Musée Guggenheim à New York et le Musée national d’art moderne de Paris. Reconnu internationalement, Luis Feito a remporté divers prix, dont un à la 1re Biennale de Paris en 1959, le Prix David Bright de la 30e Biennale de Venise réservé aux artistes de moins de 45 ans. Par ailleurs, il a été décoré de l’Ordre des arts et des lettres de France. Il vit maintenant à Madrid.

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