Centre d'exposition Université de Montréal
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Reynald Connolly

Né en 1944 à Ville Lasalle, Québec

Démarche artistique

Reynald Connolly trace sa voie selon ses impulsions. Il quitte le domicile paternel à 15 ans et apprend son métier en fréquentant des artistes. Il participe avec Serge Lemoyne à des happenings d’art en direct sur les quais de l’Horloge à Montréal, illustre des poèmes de poètes marginaux. Surtout, il reste loin des dogmes et des écoles.

Le critique Raymond Bernatchez commente ainsi l’exposition rétrospective que le Musée d’art contemporain des Laurentides lui a consacrée en 1995 :

« On le voit passer du Pop Art au Op Art, du jaune criard et du vert électrique des années 1970 au brouillard sombre des années 1980, puis effectuer un retour à la couleur ensuite. On le voit travailler dur, et se transformer. […] Étonnamment, il a opté relativement tôt pour la figuration. Poursuivant sa démarche à contre-courant au fil des ans, il n’en a point dérogé. […] Pour ceux qui sont plus jeunes et qui auraient de la difficulté encore à le saisir, disons de Connolly qu’il est à la peinture ce que Plume Latraverse est à la chanson. Un grand poète, vraiment un indomptable, un insoumis ».

Un dessinateur remarquable

Les sujets et le traitement ont constamment évolué chez ce dessinateur remarquable. Ardent défenseur de la peinture en direct, Connolly peint rapidement de grandes toiles et utilise les couleurs pour créer des contrastes. Il ne craint pas d’intégrer dans une même œuvre plusieurs éléments plastiques et navigue entre plusieurs manières de peindre. Photographie, collage, dessins, il ne néglige aucun médium.

Représenté à ses débuts par la prestigieuse galerie Gilles Corbeil, Connolly s’occupe maintenant lui-même de la vente de ses œuvres et il n’hésite pas à investir des lieux marginaux comme la taverne Inspecteur Épingle pour rencontrer des collectionneurs fidèles. Cela lui permet de vivre de sa production.

Œuvre

Biographie

Autodidacte, Reynald Connolly fait son apprentissage en fréquentant des artistes et en voyageant aux États-Unis. Durant les années 60 et 70, ses œuvres explorent une voie à la limite de l’art optique et du surréalisme, où la figuration côtoie l’abstraction.

Dessinateur doué et imaginatif, Connolly maîtrise le dessin, l’aquarelle, la gravure, la peinture. Dans les années 70, il illustre des livres pour enfants comme Alice au pays des merveilles, des recueils de poésie de Denis Vanier et de Claude Péloquin. Il crée aussi des affiches de cinéma et de théâtre. Il participe à des happenings de peinture organisés par les Foufounes électriques, haut lieu montréalais de production artistique alternative. Dans les années 80, sa production est marquée par l’art figuratif, mais avec toujours cet humour, parfois grinçant ou critique. Engagé et non conformiste, le dessinateur utilise la figuration et l’allégorie pour témoigner du monde dans lequel il vit.

Au long de sa carrière, Connolly a obtenu plusieurs bourses. Artiste prolifique, il a participé à près d’une centaine d’expositions en solo ou en groupe. Il a également réalisé des œuvres d’art public notamment pour le palais de justice de Longueuil, l’édifice Esso, l’usine d’épuration Charles Des Baillets de Lasalle et le centre de produits pharmaceutiques Valmar à Saint-Jérôme. Ses œuvres figurent dans des collections privées et dans des musées.

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