Centre d'exposition Université de Montréal
imprimante

Walter Yarwood

Né en 1917 à Toronto, Ontario, décédé en 1996 à Hamilton, Ontario

Démarche artistique

Les débats et les prises de position sur l’art abstrait sont nombreux, aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord dans les années 40. Un nouveau vocabulaire artistique émerge avec l’Expressionnisme abstrait à New York et les Automatistes à Montréal alors qu’à Toronto, le Groupe des Sept domine. En 1953, Walter Yarwood participe, avec d’autres artistes, à la création du Groupe des Onze (Painters Eleven) réunis autour de leur intérêt commun pour l’art abstrait. Le groupe obtient une reconnaissance internationale quand il est choisi comme exposant pour les American Abstract Artists de New York.

Yarwood admirait l’art canadien. Dans les années 40, il est aussi marqué par Picasso et le cubisme. Dans les années 60, sa peinture s’épaissit, devient presque en 3D. L’artiste commence alors à sculpter.

Le sculpteur

Yarwood travaille tout d’abord avec du métal de récupération et des objets trouvés. Ses sculptures de petite taille connaissent un grand succès. Puis, il utilise du métal neuf, comme l’aluminium, qui permet de travailler les surfaces et d’obtenir des effets en utilisant de l’acide. Il crée des aspérités, des stries, des textures par diverses techniques que ce soit avec une scie, de l’acide, de la patine.

Un retour à la peinture

Devant la baisse des commandes publiques et le coût élevé d’entretien de l’atelier, Yarwood retourne à l’enseignement pour ensuite s’établir, en 1979, à Port Rowan, une petite ville près du lac Érié. Là, libéré des contraintes et de la pression, il retourne à la peinture, à l’aquarelle. « Il apprenait à peindre de nouveau », souligne son fils. Pendant 25 ans, sans relâche, il peint à l’huile, à la détrempe, l’été, dans la baie Georgienne, tandis que l’hiver est consacré à l’aquarelle. Ses œuvres relèvent à la fois de l’impressionnisme et de l’abstraction. L’artiste explore en alternance la nature et les formes, ses deux sources d’inspiration.

Œuvre

Biographie

Après des études à la Western Technical High School de Toronto, Walter Yarwood travaille pour une firme publicitaire tout en peignant pour lui. Dans les années 40, il est invité à se joindre à l’Académie royale des arts du Canada (RCA). En 1950, il étudie dans une école des beaux-arts San Miquel Allende à Mexico pendant deux ans. En 1953, il est l’un des fondateurs du groupe Painters Eleven de Toronto, qui réunit des artistes autour d’un intérêt partagé pour l’art abstrait.

Au cours des années 60, l’artiste délaisse progressivement la peinture pour la sculpture. Il réalise plusieurs commandes d’art public, principalement à Toronto. À la fin des années 1970, il délaisse la commande publique et enseigne le dessin, la photographie et la sculpture au Humber College à Toronto. Il renoue avec la peinture.

Ses sculptures se retrouvent dans des lieux publics à l’Université de Toronto, à l’Université York, au Sidney Smith Hall à Toronto, à l’Aéroport international de Winnipeg et dans des édifices gouvernementaux fédéral et ontarien. Les œuvres de cet artiste important figurent également dans de nombreuses collections de musées comme le Musée national des beaux-arts du Canada, The Art Gallery à Toronto, The Robert McLaughlin Gallery à Oshawa.

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