Composition géométrique |
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Emplacement Accessibilité |
© Succession Jacques G. de Tonnancour, 2010 Durée de la vidéo : 47s |
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Cette murale monumentale était installée à l’origine dans la cafétéria du pavillon 3200, rue Jean-Brillant. Elle a été réinstallée ici lors de rénovations.
L’artiste utilise le formica, un matériau industriel créé dans les années 1950, à des fins artistiques. Il est fasciné par cette belle surface aux couleurs très intenses. Les couleurs - orange, brun, vert, gris et blanc - sont inspirées des couleurs du mobilier de la cafétéria pour laquelle l’œuvre a été conçue. Sa composition à répétition tient compte des colonnes qui interrompaient la perception du mur. Ainsi, même en n’en voyant qu’une partie, le spectateur pouvait imaginer le reste. Enfin, la répétition des formes, particulièrement le cercle, rythme l’œuvre.
Installée à l’origine dans la cafétéria du pavillon 3200, rue Jean-Brillant, cette murale fait partie d’un ensemble de cinq œuvres commandées lors de la construction de ce pavillon ainsi que des pavillons Maximilien-Caron et Lionel-Groulx.
Cet ensemble est le premier que l’Université finançait dans le cadre du programme d’intégration des œuvres à l’architecture. Depuis 1961, le ministère de la Culture permettait de réserver un pourcentage du budget de construction d’un bâtiment public pour des œuvres qui allaient être conçues spécialement pour le projet. Les architectes Beauvais et Lusignan avaient choisi Jacques de Tonnancour pour réaliser la « décoration artistique », comme il est écrit dans le contrat.
Dans ses entretiens avec Pierre Bourgie, l’artiste souligne que ses rares expériences d’œuvres intégrées à l’architecture ont été enrichissantes.
Les murales sur formica s’apparentent au hard-edge par l’utilisation des couleurs en aplats, aux contours nettement définis et sans passage chromatique, par la rigueur géométrique et l’économie formelle.