Centre d'exposition Université de Montréal
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Jeanne au bûcher

Auteur
Maxime Real del Sarte

Année
Vers 1944

Médium
Sculpture
Pierre dure du Poitou

Dimensions
370 x 135 x 74 cm

Collection d'œuvres d'art de l'Université de Montréal

Don de l'artiste

Emplacement
Pavillon Claire-McNicoll
Œuvre sur la carte

Accessibilité
En tout temps

Durée de la vidéo : 38s

Vidéo de l’œuvre

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Description de l'œuvre

Jeanne d’Arc est représentée les yeux fermés, en prière, les pieds sur le bûcher, les flammes léchant ses vêtements. L’ensemble est épuré, les plis du vêtement et le feu du bûcher simplement stylisés. L’accent est mis sur le visage en prière de Jeanne d’Arc. En pierre dure du Poitou, la sculpture mesure un peu plus de trois mètres et pèse quatre tonnes.

L’artiste a fait graver à sa base avec sa signature « J’ai fait cette œuvre avec amour pour nos amis canadiens, à la gloire de la sainte patronne de la paix du monde ». La couleur de la pierre beige et la texture granuleuse s’harmonisent avec la brique chamois employée par Ernest Cormier pour le revêtement du pavillon Roger-Gaudry.

Cette sculpture est l’une des cinq répliques de la statue originale de 1928 offerte par l’artiste à la ville de Rouen en France. En 1950, Maxime Real del Sarte en a fait cadeau à Mgr Maurault, alors recteur de l’Université de Montréal. L’œuvre témoigne de l’amitié franco-canadienne et du caractère religieux de l’Université à cette époque.

Courant artistique

L’artiste avait d’abord promis cette sculpture à Franklin D. Roosevelt, le président des États-Unis. À la suite du décès de ce dernier en 1945, il décide de l’offrir à l’Université de Montréal.

La sculpture commence alors un long périple. Elle quitte la carrière de Jardes, dans le Poitou-Charentes, au printemps 1950, pour Nantes, en direction du port d’Anvers. Elle est embarquée en septembre sur le Beaverlake, de la compagnie Canadien Pacific et arrive à Montréal quelques semaines plus tard.

L’inauguration est prévue pour le printemps 1951. L’artiste, trop malade pour se rendre outre-mer, se résigne à ne pas assister à cette « manifestation d’amitié franco-canadienne » et exprime au recteur de l’Université « tout le bonheur qu’(il aurait) de pouvoir lui apporter, au moment de l’inauguration, un sachet de terre pris à l’endroit précis du bûcher de Jeanne d’Arc ».

L’artiste a représenté plusieurs facettes de Jeanne d’Arc : en ange de paix, en martyre, en guerrière à cheval, portant l’épée, le casque, le bouclier, brandissant le rameau ou l’oriflamme avec ses compagnons, devant ses juges ou aux côtés de sa mère. En bronze, en pierre, en argent, en plâtre, en cire, en bois, en marbre ou en terre cuite, cette héroïne scande sa production.

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