La justice |
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Emplacement Accessibilité |
© Succession Jacques G. de Tonnancour, 2010 Durée de la vidéo : 36s |
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L’œuvre est composée d’une épaisse plaque rectangulaire en verre givré, percée de deux hublots à chaque extrémité et enchâssée entre six plaques de verre translucides disposées de chaque côté. Douze boulons en acier inoxydable s’emboîtent symétriquement à travers ces parois. Le verre repose sur deux supports et un pied cylindrique en acier inoxydable fini satin.
La lumière qui traverse la sculpture et la réflexion de l’environnement sur le verre provoquent des variations de couleur. De côté, on distingue le cœur de l’œuvre qui ressemble à un mécanisme de machine, contrastant avec les surfaces lisses de l’extérieur. L’ensemble évoque la balance de la justice.
Cette sculpture fait partie d’un ensemble de cinq œuvres commandées à l’artiste lors de la construction des pavillons 3200, rue Jean-Brillant, Maximilien-Caron et Lionel-Groulx. À l’origine, ce hall servait de salle d’attente pour les bureaux de la direction. Il est maintenant un lieu de passage.
Soulignons que de Tonnancour a transposé ici les formes géométriques - cercle, rectangle - qu’il utilise pour ses murales en formica. Son désir d’exploration de matériaux nouveaux le conduit à utiliser du verre et de l’acier. À cette époque, les sculpteurs travaillaient surtout le bronze et l’aluminium. Le verre a été découpé en usine et les boulons ont été fabriqués sur mesure.
De Tonnancour n’a réalisé que quelques sculptures dont une, en 1976, pour la station de métro Place Saint-Henri. Cette œuvre consiste en deux anneaux composés chacun de trois grands tubes d’aluminium et dont les surfaces intérieures sont recouvertes d’émail aux couleurs chaudes. La sculpture était motorisée à l’origine. Le moteur ne fonctionnant plus, on peut la tourner à la main ou laisser le vent la faire tourner.