Centre d'exposition Université de Montréal
imprimante

Osmose

Auteur
Yechel Gagnon

Année
2006

Médium
Sculpture
Contreplaqué

Dimensions
365,7 x 1219,2 cm

Collection d'œuvres d'art de l'Université de Montréal

Programme d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement

Emplacement
Pavillon Jean-Coutu
Œuvre sur la carte

Accessibilité
En semaine

Durée de la vidéo : 37s

Vidéo de l’œuvre

Commentaire audio

   

Description de l'œuvre

En gravant finement d’immenses panneaux de contreplaqué, l’artiste donne à voir l’immensité en même temps que le microscopique. Avec des ciseaux à bois, des sableuses, des gouges et des toupies, Yechel Gagnon creuse le bois pour faire apparaître des motifs. Elle se laisse guider par le grain du bois, les strates, mais aussi par les nœuds et les trous qui peuvent modifier l’esquisse qu’elle avait en tête.

Pour l’artiste, l’utilisation du bois et, en particulier, du contreplaqué est vitale dans le dialogue avec l’architecture. Cela lui permet de mettre l’accent sur les éléments naturels, voire vivants, que l'architecture utilise comme ponctuation parmi différents matériaux plus industriels tels le béton et le verre.

Ici dans l’atrium, la chaleur des teintes du bois, son aspect naturel et les formes organiques invitent au ressourcement. L’œuvre ne s’impose pas dans l’espace tel un intrus, mais travaille en symbiose avec son environnement : cette murale habite le lieu et le lieu habite la murale.

Courant artistique

Laisser les images émerger

Lorsqu’elle grave des bas-reliefs en contreplaqué de dimensions plus réduites, Yechel laisse l’image émerger peu à peu au fil du travail. Mais les 20 panneaux de 129 x 195 cm d’Osmose l’ont obligée à modifier son approche. Il était nécessaire de faire de nombreux croquis, des photomontages et des maquettes pour déterminer les étapes de création. Une vingtaine de photomontages ont ainsi permis d’avoir une vue d’ensemble à différentes étapes du processus de réalisation. Et, c’est du haut d’un échafaudage que l’artiste pouvait avoir une vue d’ensemble des panneaux disposés au sol.

L’architecture, source d’inspiration

En visitant le bâtiment, l’artiste raconte qu’elle a été « frappée par cette double sensation de micro et de macro provoquée par le passage de l’étroit corridor au monumental volume de l’atrium. […] Le mur qui accueille Osmose s’impose par sa taille et par les multiples points de vue d’où l’on peut le contempler. L’horizontalité de l’œuvre fait écho aux murs de fenestration encerclant l’atrium, ce qui suggère au spectateur une vision à 360 degrés l’invitant à pivoter sur lui-même et à contempler l’espace entier, y compris les éléments architecturaux du plafond qui évoquent en quelque sorte une réelle sculpture ».

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