Centre d'exposition Université de Montréal
imprimante

Parallélépipède

Auteur
Yves Gendreau

Année
2004

Médium
Sculpture
Acier, aluminium et peinture électrostatique

Dimensions
700 x 550 x 550 cm

Collection d'œuvres d'art de l'Université de Montréal

Programme d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement

Emplacement
Pavillon J.-Armand-Bombardier
Œuvre sur la carte

Accessibilité
En tout temps

Durée de la vidéo : 46s

Vidéo de l’œuvre

Commentaire audio

   

Description de l'œuvre

Une sculpture légère, aérienne, colorée mais monumentale se dresse à l’horizon dans un espace dégagé. En utilisant l’idée des jalons d’arpenteur, l’artiste suggère la notion d’un « chantier des savoirs ». Les quatre piliers symbolisent les champs de recherche étudiés dans ce bâtiment (nanotechnologie, biotechnologie, aéronautique, aérospatiale) et les matériaux nouveaux.

Les croisillons à angles sont peints aux couleurs intérieures du bâtiment et pointent dans plusieurs directions. Ils sont à l’image de la complexité de notre société en perpétuel changement et rappellent que les chercheurs doivent rester à l’affût d’indices ouvrant de nouvelles avenues de recherche. Mais, par l’angle des jalons, l’ensemble converge dans la même direction. Enfin, la forme du parallélépipède rappelle l’aspect rationnel de la science ainsi que la notion de risque présente dans les interventions en sciences.

Courant artistique

Yves Gendreau aime l’architecture. Cela lui a fallu 10 ans avant de faire une première œuvre dans le cadre du Programme d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement. Depuis, il considère la commande publique comme une partie de sa pratique artistique et comme un défi stimulant. Ce bâtiment l’a séduit par l’articulation de l’espace, la lumière, les couleurs, les corridors, les salons qui favorisent les rencontres. Fidèle à sa pratique, l’artiste utilise les couleurs primaires que l’on trouve sur les chantiers de construction et dont la signification est claire et précise, comme le jaune et le noir. Il les utilise également pour l’effet vibratoire des couleurs qui s’opposent : rouge sur orange ou encore rouge sur bleu.

Yves Gendreau a fait de son immense échafaudage une métaphore du travail qui se fait dans le pavillon. Il y voit un lien, une affinité entre le travail de recherche et son travail d’artiste. Il se décrit ainsi : « Je suis un constructeur de chaos qui, bien humblement, à sa façon, recherche une certaine harmonie ».

Prendre la parole sur la place publique

Les sculptures d’Yves Gendreau se rapprochent de l’installation et des œuvres in situ, par leur éphémérité. Parfois présentées à l’intérieur, mais le plus souvent à l’extérieur, elles démontrent aussi ses préoccupations sociales en dénonçant, sur le mode de l’humour, le chaos et le désordre. La constante réutilisation des matériaux d’une œuvre à l’autre met en évidence les préoccupations écologiques de l’artiste. On peut aussi les rapprocher de la performance par l’implication active de son « personnage » excessif et improductif lors de la construction de l’œuvre.

En cofondant un centre d’artistes autogéré dans une petite ville, Gendreau a aussi voulu participer activement au développement de l’art en région. Comme il le dit lui-même, un artiste se développe en échangeant avec d’autres artistes, avec des critiques. Ainsi, le projet du 3e impérial permet d’attirer des artistes pendant quelques semaines. Ceux-ci partagent le même toit, discutent et sont confrontés à des pratiques différentes. Le centre s’engage aussi dans la diffusion de l’art contemporain en présentant les œuvres dans l’espace public et par des publications.

© Tous droits réservés 2010, Centre d'exposition de l'Université de Montréal