Verticale noire |
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Réalisée à Paris, cette œuvre s’inscrit dans une recherche sur les formes géométriques, sur l’utilisation exclusive du noir et blanc et de l’espace en deux dimensions. Tous ces éléments affirment les qualités formelles de la peinture. Verticale noire se démarque des œuvres précédentes de l’artiste qui s’inscrivaient dans le courant automatiste caractérisé par l’exploitation du hasard et des forces de l’inconscient.
En 1955, Barbeau peint dans la mouvance de l’expressionnisme abstrait des peintures all over, c’est-à-dire où toute la surface du tableau est couverte de peinture, semblant prolonger le tableau au-delà des bordures. Marcel Barbeau poursuit son expérimentation en travaillant avec une douille, ce qui lui permet de faire des reliefs et de retrouver la précision du trait de crayon. Sa palette se réduit au noir et blanc avec parfois une incursion du côté du rouge.
Puis, l’artiste réalise des grandes peintures en aplat à la composition et aux formes simples.
Au cours de l’année 1961, Barbeau poursuit son évolution vers une épuration proche du formalisme. Tout ce qui est nécessaire pour comprendre l’œuvre est là, sur la toile. Sa palette se réduit au noir et blanc. Il poursuit dans cette direction pendant presque un an. Parallèlement, il dessine en passant par l’écriture cursive, la calligraphie libre et la ligne qui l’amène à la géométrie plane, aux lignes répétitives. Certains dessins et peintures annoncent les peintures cinétiques de 1964 et 1965. Par un jeu de contrastes entre des couleurs pures, il tente de provoquer l’hallucination en recourant à des illusions d’optique.