Composition géométrique |
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Emplacement Accessibilité |
© Succession Jacques G. de Tonnancour, 2010 Durée de la vidéo : 39s |
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D’une section à l’autre, l’artiste reprend des motifs géométriques, le cercle et le carré, et joue avec leur emplacement et les couleurs en aplat. Les couleurs (orangé, noir et bleu, beige) et les formes simples (carré, cercle, rectangle) sont dynamisées par l’introduction de variations dans les couleurs et les formes. Les bandes métalliques structurent l’espace en isolant les couleurs. Chaque section est unique, mais tient compte des composantes formelles de ses voisines. L’utilisation récurrente du cercle d’une section à l’autre dynamise l’ensemble. L’utilisation du formica répond au désir de l’artiste de détourner les matériaux de leur fonction première.
La murale, dépouillée de toute surcharge décorative et iconographique, se réclame essentiellement d’un langage formel.
Cette murale fait partie d’un ensemble de cinq œuvres commandées à l’artiste lors de la construction des pavillons 3200, rue Jean-Brillant, Maximilien-Caron et Lionel-Groulx.
Au moment de la construction, le local à gauche de l’œuvre n’existait pas, ce qui permettait à l’œuvre de bien jouer son rôle d’accueil dans ce hall d’entrée.
Cet ensemble est le premier que l’Université finançait dans le cadre du programme d’intégration des œuvres à l’architecture. Depuis 1961, le ministère de la Culture permettait de réserver un pourcentage du budget de construction d’un bâtiment public pour des œuvres qui allaient être conçues spécialement pour le projet. Les architectes Beauvais et Lusignan avaient choisi Jacques de Tonnancour pour réaliser la « décoration artistique », comme il est écrit dans le contrat.
Dans ses entretiens avec Pierre Bourgie, de Tonnancour souligne que ses rares expériences d’œuvres intégrées à l’architecture ont été enrichissantes.
Les murales sur formica s’apparentent au hard-edge par l’utilisation des couleurs en aplat, aux contours nettement définis et sans passage chromatique, par la rigueur géométrique et l’économie formelle.