Triptyque |
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Emplacement Accessibilité |
© Succession Jacques G. de Tonnancour, 2010 Durée de la vidéo : 29s |
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Jacques de Tonnancour décrit cette œuvre comme une peinture-collage. Divers matériaux du quotidien y sont intégrés sans toutefois que leur utilité première domine. Filets, papiers d’emballage, grillages métalliques sont utilisés pour leurs qualités picturales. L’artiste intervient avec des éléments graphiques qui structurent l’espace. La couleur vibrante provient de l’application d’une vingtaine de couches de peinture à l’huile de type commercial. L’ensemble démontre chez l’artiste l’aspect ludique du travail de création, la part laissée à l’improvisation comme dans le jazz.
Cette murale fait partie d’un ensemble de cinq œuvres commandées à l’artiste lors de la construction des pavillons 3200, rue Jean-Brillant, Maximilien-Caron et Lionel-Groulx. Installée à l’origine en face de la porte d’entrée, elle a été légèrement déplacée lors d’un réaménagement de l’espace.
La période à laquelle cette murale appartient se caractérise par le collage de divers éléments, souvent des petits objets de la vie quotidienne (moustiquaire, fils, tissu, boîte d’emballage), dans lesquels les éléments et les signes picturaux flottent. L’artiste laisse émerger le hasard, l’accident : une dimension qu’il nomme « apparitionnelle ».
À ces peintures-collages succèdent les peintures-écritures des années 70. Aux objets prélevés s’ajoutent des signes picturaux rappelant l’écriture cunéiforme ou encore des hiéroglyphes qui renvoient aux cultures anciennes, à l’archéologie.
Dans les années 80, le peintre introduit des fossiles, des insectes. Ces insertions sont annonciatrices de sa décision de cesser de peindre en 1982 et de se consacrer entièrement à la collection et à la photographie d’insectes.