Turbellariés (dendrocoelum) |
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Emplacement Accessibilité |
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Cette planche fait partie d’une série de 14 planches anatomiques faites à l’encre de Chine, gouache et mine de plomb sur papier toilé tendu sur baguettes de bois. Elle représente des turbellariés, des parasites d’animaux marins, des vers au corps aplati, fin et fragile. Ces derniers n’ont pas d’appareil circulatoire ni de système respiratoire. Leur nom vient du latin turba qui veut dire « agitation », à cause du mouvement de leurs cils vibratoires.
Ces dessins minutieux sont inspirés ou repris d’ouvrages de zoologie de l’époque. Germaine Bernier était encore étudiante lorsqu’elle les a réalisés.
L’ensemble des planches s’intéresse au système reproducteur des invertébrés aquatiques comme les vers, les parasites et les mollusques.
Germaine Bernier entreprend la réalisation des planches biologiques alors qu’elle est encore étudiante au Département des sciences biologiques de l’Université de Montréal. Les planches, alors accrochées au mur dans les salles de cours, témoignent de l’intérêt de la science du xxe siècle pour la classification raisonnée des espèces.
L’historienne de l’art Johanne Lamoureux a écrit le catalogue qui accompagnait l’exposition Bio-fictions :
« Ces dessins scientifiques sont souvent inspirés, voire repris d’ouvrages tels que les Leçons préliminaires de zoologie (1925) de Paul Marais de Beauchamp ou la Zoologie pratique basée sur la dissection des animaux les plus répandus (1904) de Léon Jammes. Il s’agit donc de reproduction dont la raison d’être est de favoriser la transmission d’un savoir et d’un savoir qui a souvent partie liée avec la reproduction : plusieurs images détaillent en effet l’appareil reproducteur des spécimens concernés. La série explore la classification hiérarchique des invertébrés et examine dans ce contexte divers organismes […]. On y trouve un micro-peuple mou, souvent aquatique, de vers, de parasites et de quelques mollusques ».
Irene F. Whittome a acquis du Département des sciences biologiques de l’Université de Montréal ces planches anatomiques dessinées par Germaine Bernier. Lorsque le Musée national des beaux-arts du Québec lui propose une exposition d’œuvres numériques, ce sont ces planches qui lui donnent l’impulsion de créer la série Conjunctio.